Impacts positifs sur l’économie Africaine
Dans le but de stimuler le commerce intra-africain, la décision de création d’une zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) a été prise en janvier 2012 lors de la 18ème session ordinaire de la conférence de l’Union Africaine (UA) à ADDIS-ABEBA. L’objectif de ce projet est l’intégration à terme de l’ensemble des 55 Etats de (l’UA) au sein de ladite zone.
Selon une analyse de la Banque Mondiale (BM), la zone de libre-échange continentale Africaine (Zlecaf), représente une véritable occasion de stimuler la croissance, de réduire la pauvreté et d’élargir l’inclusion économique dans les pays concernés. Sa mise en œuvre, permettrait entre autres de sortir 30 millions d’Africains de l’extrême pauvreté et d’augmenter les revenus de 68 millions de personnes vivant avec moins de 5,50 dollars US par jour, d’augmenter les revenus de l’Afrique de 450 milliards de dollars d’ici 2035 (soit une progression de 7% ; d’augmenter de 10% le salaire des travailleurs non qualifiés et de 9,8% celui des travailleurs qualifiés.
L’Afrique de l’Ouest connaîtrait ainsi une forte diminution du nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté. Albert Zeufack, économiste en chef de la Banque Mondiale pour l’Afrique affirme que « la zone de libre-échange continentale Africaine a la capacité d’accroître les possibilités d’emploi et les revenus ce qui contribuera à élargir les perspectives des Africains ».
La création de la Zlecaf vise plusieurs objectifs au nombre desquels figurent : la création d’un marché unique pour les marchandises et les services, la libre circulation des personnes, la coopération dans tous les domaines liés au commerce… Sa réalisation se traduit néanmoins par l’élimination des droits de douane, et des barrières non tarifaires sur la plupart des marchandises entre pays Africains. Englobant tous les pays de l’Union Africaine à l’exception de l’Erythrée, cet accord engage les signataires à éliminer progressivement dans un délai de cinq ans pour les pays développés les droits de douane sur 90% de leurs marchandises et sur 10 ans pour les pays les moins développés.
Dans le but de promouvoir le développement social et économique en Afrique, la Zlecaf offre au continent, la perspective de remédier aux facteurs de vulnérabilité qui pèsent sur les économies Africaines dans l’ordre économique mondiale, de contribuer à lutter contre la pauvreté et de favoriser la réalisation des objectifs de développement.
La Zone de libre-échange continentale (Zlecaf) reste une première étape vers l’objectif à long terme d’une communauté économique Africaine.
Anne HOUESSIN
